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PERSPECTIVES MACRO ÉCONOMIQUES

Macro – Marchés : Les marchés rattrapés par la macro  

marchés financiers dans le monde

Comme redouté, la croissance de l’économie américaine a basculé en contraction selon la première estimation du PIB pour le T1 2025. Par ailleurs, l’inflation est supérieure aux attentes, si bien que les inquiétudes stagflationnistes se confirment, pesant lourdement sur les marchés d’actifs risqués.

La croissance américaine au T1 recule de 0,3 % (chiffre trimestriel, annualisé), comme le laissaient entrevoir les données d’enquête qui anticipaient un passage en négatif dès ce premier trimestre. Cette contraction, la première depuis le T1 2022, s’avère plus importante que prévu par le consensus des économistes, qui attendait -0,2 %. Ces données sont fortement marquées par la contribution négative du commerce extérieur, qui explique l’essentiel du repli du PIB.

Par ailleurs, la commande publique pèse également sur la croissance. À l’inverse, les dépenses de consommation ressortent mieux que prévu.

Ce chiffre du PIB américain s’accompagne d’une inflation supérieure aux attentes, avec un indice PCE (indice privilégié par la Réserve fédérale américaine) à +2,3 % en mars (en glissement annuel).

Par ailleurs, les créations d’emplois, calculées par l’agence ADP (institut privé), ressortent nettement en dessous des attentes, à seulement 62 000 contre 115 000 attendus (et 155 000 le mois précédent). Ces données « réelles » font suite à de nouvelles données d’enquête sur le moral des ménages, qui ont indiqué une nouvelle dégradation généralisée, et dont les perspectives tombent à un plus bas de plus de 13 ans.

graphique montrant les contributions à la croissance aux Etats Unis
Graphique du taux de croissance aux Etats Unis

La forte contribution négative du commerce extérieur résulte des anticipations des entreprises qui ont souhaité sécuriser des approvisionnements à l’étranger avant la mise en place officielle des tarifs, et devrait donc se normaliser au cours des prochains trimestres.

En revanche, la consommation apparaît flatteuse et repose probablement sur un ressort semblable, avec des ménages qui ont précipité des achats avant la hausse des prix consécutive aux taxes douanières. Ces derniers jours, les marchés ont continué de saluer l’annonce de la pause dans l’application des droits de douane de la part du président américain, ainsi que les commentaires positifs concernant les négociations en cours.

Néanmoins, l’incertitude a déjà produit ses effets négatifs sur les anticipations des agents économiques, et les signes de transmission aux données réelles se multiplient, notamment une perception dégradée du marché du travail, dernier soutien à la confiance qui apparaît de plus en plus fragilisé.

Sources des graphiques : LSEG Datastream Natixis Wealth Management

Achevé de rédiger le 07/04/25   

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Benoît Peloille Chief Investment Officer