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INVESTIR EN BREF

Quelles sont les principales classes d’actifs ?  

Différencier les classes d’actifs permet de poser un cadre structurant à votre stratégie de placement. Il s’agit non seulement de composer selon votre profil et au regard du couple rendement-risque, des horizons de placements, mais aussi d’identifier les corrélations pour mieux diversifier et saisir les opportunités.

Homme d’affaires souriant avec une tablette dans les mains

Bien sûr, les grands principes de chaque classe d’actifs ne doivent pas entraver une approche spécifique de chaque investissement et un suivi attentif de l’actualité macro et micro-économique. D’autant qu’au sein de chaque classe d’actifs, il y existe un vaste univers.  

Les classes d’actifs désignent les différents supports d’investissement qui présentent chacun des caractéristiques économiques et financières ainsi que des niveaux de risques spécifiques et espérances de rendement. Les actifs réelsbiens immobiliers, matières premières, métaux et pierres précieuse, etc. – se distinguent des actifs financiers – actions, obligations, private equity… Quant à leur négociation, elle peut s’effectuer sur des marchés côtés, organisés ou de gré à gré. (cf. article sur les marchés côtés et non côtés). 

La valorisation des actifs, réels ou financiers, repose sur leurs caractéristiques intrinsèques telles que leur valeur d’usage, valeur d’échange, les flux financiers qu’ils génèrent, le risque de perte en capital, leur liquidité… 

En fonction de votre situation financière et de vos ​​objectifs patrimoniaux, raisonner avec ces classes d’actifs permet donc de structurer la répartition souhaitée d’un portefeuille diversifié, en fonction du degré d’exposition au risque, avant de choisir au sein de chaque poche les investissements répondant à vos convictions.   

Les actifs monétaires sont les plus liquides et les « moins risqués », ils peuvent servir vos projets à court terme. Il s’agit ici de titres de dette de court terme (trésorerie) émis par les gouvernements (ex: OAT), les institutions financières et les entreprises. Il s’agit notamment des Negotiable European Commercial Paper (NEUCP) qui regroupent les anciens billets de trésorerie, certificats de dépôts négociables et bons à moyen terme négociables.

Les NEUCP sont des instruments de financement de court terme. Ils versent un intérêt, fonction du risque de défaut de l’émetteur.  Cette catégorie d’actifs offre une poche de liquidités facilement accessible peu risquée (même si, comme pour chaque instrument financier, l’investisseur supporte toujours un risque lié à l’éventuel défaut de l’émetteur).

Rappelons néanmoins qu’il existe des risques pour chaque investissement financier. Les produits monétaires peuvent également correspondre à une stratégie de sécurisation du capital dans l’attente d’arbitrages ou opérations à venir, mais aussi pour se protéger d’une éventuelle remontée de la volatilité sur les marchés.

Les actions sont des titres de propriété portant sur une fraction du capital d’une société. Elles ouvrent droit à percevoir une fraction des résultats (les dividendes) et le droit à participer aux décisions prises par l’équipe dirigeante. Les obligations sont des titres de dette qui donne droit à un intérêt (coupon) en échange de la somme prêtée. A l’échéance, l’entreprise (ou institution) rembourse le montant emprunté. Actions et obligations s’échangent sur des marchés de capitaux dont l’objectif est de mettre en relation des investisseurs / épargnants et des entreprises privées ou institutions publiques en demande de financement. Comme les banques, les marchés de capitaux contribuent au financement de l’économie.

Dans une allocation d’actifs, les obligations sont considérées comme moins risquées que les actions pour des émetteurs équivalents. La rémunération fournie au prêteur dépend du niveau de risque de défaut de l’émetteur et de la durée de l’obligation. Théoriquement, plus le risque que la société ne puisse rembourser sa dette est élevé, plus le taux de rémunération sera important. L’obligation permet de rechercher le versement d’un intérêt (à taux fixe ou variable) et le remboursement du capital prêté à sa maturité (généralement de 3 à 30 ans). La valorisation de ces titres sur les marchés évolue en fonction de leur taux d’intérêt : ainsi, celle-ci baisse en cas de hausse des taux d’intérêt / crainte sur la solvabilité de l’émetteur. Elles montent en cas de baisse des taux/ amélioration de la solvabilité de l’émetteur.  

Les actions sont considérées comme actif risqué dans une allocation d’actifs. Investir sur le marché des actions, c’est investir sur la croissance des sociétés, et, en tant que détenteur d’une part au capital, d’en percevoir une fraction des résultats (le dividende). Ce marché affiche historiquement des performances moyennes élevées.  

Il est aussi possible d’investir dans des entreprises non cotées – en private equity.

L’immobilier est la classe d’actifs qui concentre la part la plus importante du patrimoine des Français. On y accède via des actifs physiques (résidence principale, immobilier locatif) ou incorporels. Ainsi, la pierre papier permet d’​​investir dans l’immobilier via l’achat de parts de société (SCPI, OPCI) sans les contraintes liées à la gestion quotidienne des biens. Des stratégies d’investissement immobilières ciblées qu’elles soient sectorielles (logistique, coworking, hospitality, hôtellerie, bureaux…) ou géographiques peuvent en outre être déployées.  

En tant que client de Natixis Wealth Management, vous pouvez également avoir accès à des opportunités immobilières spécifiques selon votre profil et votre horizon d’investissement notamment via les clubs deals, qui organisent l’achat en commun de biens de prestige sur un large périmètre (habitation, commerces, bureaux, hôtellerie…).

Perçue comme une valeur refuge en période de volatilité, mais pouvant souffrir de la hausse des taux d’intérêts, l’immobilier est une classe d’actifs réputée ​​à risque moyen et à rendement moyen avec, selon la nature du produit, une liquidité réduite.  

Pour développer des stratégies alternatives sur une part de votre portefeuille, il est aussi possible d’envisager d’autres classes d’actifs. 

Les matières premières peuvent être subdivisées en plusieurs sous-classes : les métaux précieux (or, argent, platine, palladium), les métaux industriels (cuivre, zinc, aluminium, plomb…), les énergies ou encore les matières premières agricoles. Si elle permet d’investir selon vos convictions macroéconomiques et géopolitiques, cette classe d’actifs est risquée, car les cours connaissent souvent une forte volatilité.  

Les devises sont également considérées comme une classe d’actifs. Vous pourrez vous positionner sur le marché des changes (Foreign Exchange ou Forex), très liquide, qui fonctionne 24h/24h, et saisir des opportunités de rendements élevés en contrepartie de risques élevés. 

Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, Ripple…) ont quant à elles émergé récemment comme une catégorie d’actifs à part entière. Basées sur la technologie de la blockchain, ces devises numériques sont considérées comme une classe d’actifs alternative et également très spéculative.  

Il existe une quantité de classes d’actifs et, à l’intérieur de chacune, de vastes possibilités. Mais comme chaque situation et chaque profil d’investisseur est unique, il n’y a pas de répartition idéale. Tout dépend de votre profil, de vos objectifs financiers et de votre tolérance au risque. 

Le rôle de votre banque privée est précisément de vous accompagner dans cette démarche. 

Établissez une stratégie qui vous ressemble, qui correspond à vos besoins futurs de liquidités, et qui permet de répartir risques et opportunités. Cette diversification est une règle d’or de répartition d’un portefeuille, qu’il s’agisse des classes d’actifs, mais aussi des secteurs et des zones géographiques investies.  

  

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Benoît Peloille Chief Investment Officer